La « 4° révolution industrielle » peut-elle créer autant d’emplois qu’elle va en détruire ?
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Ndlr : Je pense que c’est vrai, grâce aux robots, l’intérêt d’une délocalisation devient moins évident puisque la question des salaires ne se pose plus alors même que la distance induit des coûts logistiques importants. Par conséquent, la robotisation va certainement imposer une tendance à la relocalisation des productions. Mais alors il faut tenir compte que cela revient à diminuer les échanges internationaux et donc, à terme, à moins de production, donc moins de robots, donc moins d’emplois. Autrement dit, même dans ce cas de figure, les robots ne peuvent que détruire l’emploi. De plus, les emplois plus qualifiés en question sont loin d’être accessible à tous, il faudra bien inventer la nouvelle société qui permette à ceux pour qui ces emplois sont inaccessibles d’y contribuer, comme ils le font aujourd’hui dans un travail simple, appelé à disparaître. Même chez ceux qui sont pleinement conscients du problème, instinctivement on recherche encore des biais cognitifs rassurants, l’exemple des métiers à tisser étant le plus fréquemment représenté dans les arguties. Mais l’exemple est loin d’être pertinent, non seulement parce que les métiers à tisser n’étaient pas autonomes, ils permettaient simplement de tellement optimiser la production qu’enfin elle devenait capable de répondre aux besoins de la population, avant le métier à tisser, on vivait habillé de frusques qu’on économisait par tous les moyens, un vêtement, même immonde, valait cher, avec le métier à tisser, tout le monde devenait correctement habillé et lorsque le vêtement était usé il partait à la poubelle. Aujourd’hui, la problématique est très différente… pour illustrer, si les métiers à tisser ont crée des emplois dans le développement, la fabrication, l’entretien et le fonctionnement des métiers à tisser, les robots eux, vont remplacer l’homme dans les tâches qu’ils occupaient pour faire fonctionner les métiers à tisser. C’est l’étape suivante ! A nous de faire la transition sociétale correspondante.