Une étude de l’institut Ipsos chiffre le coût du retrait du désherbant du marché français à plus de 2 milliards d’euros pour les agriculteurs. Un impact négatif dénoncé par les syndicats agricoles qui
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Ndlr : Depuis le temps que je dis QU’ON NE PEUT PAS interdire le glyphosate, du moins pas brutalement. Si on interdisait le glyphosate, nous aurions au moins 50’000 faillites d’agriculteurs dans la foulée en plus rien que la première année. Pour se passer du glyphosate, il faut imposer un modèle agricole capable de s’en passer. Les agriculteurs savent depuis 20 ans qu’ils doivent cesser de l’utiliser et au lieu de changer d’optique ils ont renforcé leurs positions. Pour moi, la solution serait de taxer progressivement le produit avec une date butoir, genre : « en 2025 il doit avoir disparu ». Et chaque année on le surtaxe de 5%. Ainsi les agriculteurs connaissent à l’avance le coût de leur refus d’évoluer. Mais, alors, en marge, il faut mettre en place un dispositif d’accompagnement au changement, quelque chose de sérieux, parce qu’une prime de 300€./hectare à la conversion, ça fait un peu rigoler. C’est d’ailleurs plus une question de protection que d’argent, il faudrait proposer un accompagnement en partenariat. Pas se débarrasser du dossier en balançant 30’000 balles et terminé. Autre solution : et si on l’interdisait tout de suite et qu’on verse des paiements directs aux agriculteurs en compensation le temps de la transition ? D’un côté on accompagne la transition, de l’autre on compense la perte de rentabilité par une prime annuelle dégressive sur 10 ans. La chose est simple : ça engendrerait environ 5% de pertes de rendement. Un agriculteur fait 300’000 de chiffre d’affaires, il perd donc 15’000. On lui donne 15’000 la première année, puis on baisse de 1500 par année jusqu’à 0. Pourquoi pas ? Après tout, il est vrai que ça induit une hausse de la qualité. Je ne sais pas si ses bénéfices couvriraient cette somme, mais en tous cas partiellement.