Retour sur cinq ans de guerre, des toutes premières manifestations pacifiques, dans le sillage des révolutions arabes, au désastre humanitaire de la chute d’Alep.
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Ndlr : Comment en est-on arrivé là? Il faut remonter à 2009, avec la visite d’Assad à Paris, invité par Sarkozy à l’échange de la dernière chance avant le conflit. Les américains ont prévu d’abaisser le rideau de fer sur la Chine en 2020. Pour ce faire, ils ont besoin de pouvoir y accéder par la mer, bien sûr, mais par l’arrière, aussi, autrement dit, de survoler la Syrie. Les saoudiens, nos amis démocrates et collègues du Conseil des Droits de l’Homme à L’ONU, ennemis jurés des syriens, quand à eux, ont besoin de traverser le pays avec un pipe-line. L’OTAN souhaiterait faire fermer la seule base russe en Mediterranée, à Tartous, en Syrie donc et couper la route de la Méditerranée à la Russie. Raison pour laquelle nous avons européanisé l’Ukraine de force, ce qui a contraint Poutine à annexer la Crimée, sans quoi le détroit aurait été bien moins praticable. Raison pour laquelle on se bat pour conserver la Turquie dans le giron occidental, afin de maintenir le contrôle sur le Détroit des Dardanelles, passage obligé pour la Russie pour accéder à la Méditerranée. Sarkozy a donc demandé à Assad de répondre à ces deux demandes, ce qui serait revenu à trahir ses fidèles alliés, la Russie, qui a sa seule base en Méditerranée à Tartous… et l’Iran, le pays que nous avons détruit en protégeant l’Ayatollah Khomeiny et en soutenant sa révolution islamique, comme aujourd’hui nous protégeons le prétendu « Conseil National Syrien » que nous hébergeons et finançons. Assad a refusé…