Lancée en 2020, elle permettra de transférer de l’argent avec Facebook Messenger ou WhatsApp, et d’effectuer des achats sur différentes plates-formes. [Lire plus…]
Ndlr : Je suis assez pessimiste sur les conséquences de cette monnaie non régulée et privatisée. Si elle connaît un énorme succès, comme elle est adossée à de vrais sous-jacents monétaires, contrairement au Bitcoin qui n’est qu’une fumisterie que des opportunistes revendent à des gogos pour se faire du pognon, le Libra est à même d’exercer une contrainte sur la création monétaire et donc le crédit et par conséquent l’investissement. Contrairement à ce qu’ils laissent sous-entendre, une monnaie soi-disant « libre » comme celle-là, en réalité purement privée, ce qui n’a rien de « libre », n’est pas une monnaie utile aux pauvres, mais à ceux qui n’ont pas besoin de crédit, autrement dit aux plus riches.
Bien sûr, que la diaspora africaine puisse l’utiliser pour envoyer de l’argent quasiment sans coût aux familles en Afrique, c’est très bien. Mais alors c’est de l’argent qui ne transite pas sur les comptes bancaires et donc encore du crédit émissible en moins pour les banques locales et donc de l’investissement en moins et du développement en moins.
C’est la raison pour lesquelles les banques centrales du monde entier s’affolent. Mais avec le recul, je me dis qu’en réalité c’est peut-être ce que cherchent les partenaires du Libra pour imposer leur monnaie en cherchant à ce que les banques centrales s’y associent pour la réguler. Et si ça se produit, alors le Libra sera une vraie monnaie supranationale et ça ce serait une vraie avancée d’un point de vue civilisationnel.