[DÉCRYPTAGE RSE] L’ENTREPRISE RÉGÉNÉRATIVE : ATTENTION, VAGUE DE GREENWASHING EN VUE

L’entreprise régénérative est le nouveau terme à la mode. Et si le concept semble intéressant sur le papier, le manque de définition scientifique ou méthodologie d’évaluation fiable pose question. Autrement dit, l’entreprise régénérative risque bien de devenir un énième prétexte au greenwashing si aucun cadre réglementaire ne vient le définir. [Lire plus…]

Ndlr : Déjà, la RSE ne permet clairement pas d’être régénérative en soi. Ensuite, il faut être clair sur plusieurs choses : aujourd’hui, à ma connaissance, hormis des startups qui reboisent avec des drones ou qui dépolluent l’environnement, il n’y a pas d’entreprise régénérative. Et encore, ce n’est pas parce qu’on régénère la forêt qu’on régènère l’environnement. C’est comme les agriculteurs qui se gargarisent de leur agriculture de conversation…

Mais, surtout, ce ne sont pas les entreprises qui doivent être régénératives dans la transition écologique, mais l’économie. Ca implique qu’il se peut qu’une entreprise soit polluante, mais que sa production soit régénérative parce qu’elle intervient dans le scope 3 d’un processus plus global. Parler d’entreprise régénérative est clairement du greenwashing et le sera toujours.

Il ne s’agit donc pas de réglementer la notion d’entreprise régénérative, mais d’interdire aux entreprises de se vanter de l’être. C’est le système, l’outil de production, qui doit être porteur d’économie symbiotique et régénératif. L’économie circulaire n’est en rien régénérative, elle limite juste la prégnance sur l’environnement sur certains paramètres, c’est tout. Pour illustrer, un véhicule qui consomme de l’huile de friture, c’est de l’économie circulaire, ça n’a rien de symbiotique. Symbiotique, le véhicule qui consomme cette huile de cuisson a été construit en utilisant la pollution ambiante comme matière première et son processus de fabrication se fait dans un environnement écologiquement neutre.