es travaux exploratoires pourraient un jour déboucher sur des progrès révolutionnaires dans de nombreuses disciplines. [Lire plus…]
Ndlr : C’est là que l’on comprend à quel point la société va évoluer avec l’IA. Et aussi pourquoi je dis que l’IA va constituer une intelligence globale, universelle et qu’il n’est pas plus possible d’appréhender aujourd’hui ce que feront ceux qui vivront la seconde moitié du siècle qu’appréhender l’ordinateur ne l’aurait été pour Néandertal.
On voit ici l’intérêt de ne pas faire de projections au-delà de 2050, parce que nos esprits ne sont tout simplement pas suffisamment évolués pour imaginer ce que les esprits de 2070 pourraient imaginer contre le réchauffement climatique, la réorganisation du monde pour la paix, etc.. J’ai souvent imaginé que l’IA pourrait par exemple mettre fin aux armes, alors que les esprits actuels, fonctionnant sur les préceptes du 20e siècle imaginent au contraire que l’IA pourrait imaginer des armes terrifiantes. Il est juste question de voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Il se pourrait que l’IA imagine des armes terrifiantes, mais qui ne seraient plus utiles et mette fin aux armes connues jusqu’ici.
Dans un monde devenu si complexe, les solutions à trouver pour l’avenir sont d’une sophistication si avancée que seuls ceux qui vivront la seconde moitié du siècle pourront les appréhender. On peut tracer certaines grandes lignes, comme la fin du capitalisme vers 2080, les avions tout électriques vers 2060, mais ce ne sont que des évolutions linéaires, qui ne dépendent donc pas de l’évolution de la société, elles sont déjà littéralement engagées aujourd’hui et sont inéluctables, quels que soient les choix dans le futur qui ne pourront influer dessus qu’à la marge. Mais les grandes décisions, touchant au fonctionnement de la société, à l’ordre mondial, nous sommes bien incapables de les appréhender et ceux qui font des projections pour un fonctionnement de la société à la fin du siècle ne sont pas des prospectivistes, parce que si tel était le cas, ils sauraient que leurs prédictions ne sont que du vent.