Témoin de la peur, du deuil et finalement de la résignation à mesure que la perte de leur habitat a contraint les chimpanzés à s’attaquer aux foyers d’un petit village, un photographe nous livre son expérience. [Lire plus…]
Ndlr : Voilà qui devrait édifier un peu les populationnistes quand à l’idée qu’il y aurait encore de la place sur Terre pour de nouveaux humains. En réalité la planète connaît désormais la promiscuité. Ce n’est pas parce que dans une zone il y a peu d’humains qu’il y a de la place pour y vivre, parce que cette zone n’est pas vide, elle contient de la biodiversité. Et où l’humain vit, la biodiversité recule. Imaginez-vous en France, vous arrivez dans une campagne paradisiaque, vous achetez un joli terrain constructible, vous y bâtissez votre maison, eh bien la biche qui venait mettre bas chaque année dans le bosquet à côté de chez vous devra se trouver un autre endroit. De même que le blaireau ou le renard, qui devront creuser leur terrier un peu plus loin.
Un peu partout sur le monde la biodiversité se rebelle. En Indonésie les orangs-outans attaquent les pelles mécaniques et les hommes qui détruisent leur forêt. En Inde ou en Thaïlande les éléphants attaquent les habitants qui réduisent progressivement leurs territoires, nécessaires à leur survie. Même en Floride les sauriens commencent à devenir dangereux pour l’Homme, qui, à force de canaliser, de cultiver les berges, les prive de nourriture. Et, bien sûr, la seule réplique possible de l’humain est de tuer les animaux qui l’attaquent sous prétexte qu’ils l’agressent. Ce qui écrase la biodiversité et le rend de plus en plus détestable, compromettant la cohabitation.
Il est URGENT de sanctuariser ce qui reste de nature, créer des zones immenses non pas où l’humain ne pourrait plus aller, mais où il ne pourrait plus s’installer, qui seraient interdites à toute exploitation, toute construction nouvelle. L’un des ODD est justement de sanctuariser 30 % de la nature et il faut le faire très vite, avant que ces signaux avertisseurs ne s’atténuent, annonçant notre fin en même temps que celle de nos camarades de vie sur cette magnifique planète.