Le site propose 2.000 références de produits de beauté, de santé et d’hygiène à faire livrer chez soi ou à retirer dans l’un des magasins ou parapharmacie Leclerc. Mais Michel-Edouard Leclerc ne désespère pas d’y vendre un jour des médicaments, un privilège réservé aux pharmaciens.
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Ndlr : D’une manière générale, les pharmacies devraient disparaître, elles n’ont aucune utilité et sont même contre-performantes. L’avenir est clairement à de grands centres logistiques qui distribuent aussi bien les colis postaux que nos achats alimentaires que nos médicaments. Et les commandes se font sur des sites spécialisés, marque par marque, la distribution se faisant selon les marques et aux prix des diverses marques, chacun la choisissant en fonction de ce qu’elle lui apporte. Les pharmacies sont des officines qui sont apparues avec la médication chimique, il y a environ 80 ans. A ce moment-là, les pharmaciens fabriquaient les médicaments, elles avaient alors leur raison d’être. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, ce ne sont plus que des épiceries en médicaments et leur coût est démesuré. On peut considérer que 30% des dépenses en médicaments de la Sécu vont à la seule existence des pharmacies. Et si on luttait plus efficacement contre les prix abusifs pratiqués par les fabriquants, cette part augmenterait mécaniquement. Et ce alors que la plupart des pharmacies en zone rurale rencontrent déjà des problèmes économiques. De les faire disparaître serait une économie considérable, en milliards, pour la Sécu et un système bien organisé, décidant d’où nos ordonnances sont déposées, ferait que les commandes en médicament seraient automatiquement passées. On va chez le médecin, qui remplit une ordonnance, qui l’envoie au centre de traitement (comme aujourd’hui le tiers-payant est centralisé puis dispatché en fonction de nos contrats) qui la transmet au site de pharmacie de notre choix qui nous envoie la commande et elle est livrée deux heures plus tard à notre domicile, en même temps que nos éventuelles courses si on a effectué des achats alimentaires ou avec les courses du voisin. Au lieu que des millions de gens fassent des millions de kilomètres, ce sont des chauffeurs-livreurs qui effectuent des tournées de livraison. On remarquera que rien n’empêcherait Leclerc de créer une pharmacie en ligne. Aucune loi ne contraint à avoir une pharmacie qui a pignon sur rue et, tout au contraire, la loi autorise la vente de médicaments en ligne. Il lui suffirait donc de créer une marque et de s’associer avec un pharmacien pour vendre en ligne. S’il ne le fait pas, c’est parce qu’il mène un combat de monopole qu’il veut briser. Une fois que ce sera fait, il s’attaquera frontalement à la distribution des médicaments qu’il dématérialisera, c’est l’évidence même.