Les énergies intermittentes ont besoin de sources d’énergie pilotables pour compenser leurs périodes de faible production. Le nucléaire peut-il efficacement jouer ce rôle? [Lire plus…]
Ndlr : En résumé la chose est simple : le nucléaire n’est « pilotable » que dans le sens que l’on peut pré-déterminer sa puissance. Mais ensuite il a tellement d’inertie qu’il n’est pas capable de s’adapter aux consommations. Raison pour laquelle jusque-là c’étaient des centrales thermiques qui faisaient l’appoint. Concrètement, on produit l’énergie nucléaire à une moyenne inférieure en ronronnement, en complément et fonction des autres énergies disponibles. Et lors des pics, on fait appel au gaz, charbon, pétrole, qui sont très réactifs pour répondre au pic.
Plus les ENR se déploient et plus il y a de stockages et plus les sources se multiplient et donc moins on a besoin de centrales thermiques. mais tant que nous n’aurons pas atteint un volume critique d’ENR et les stockages qui lui correspondent, nous aurons besoin de l’ensemble. Et le problème est que le nucléaire est si coûteux et si prégnant qu’il compromet ce déploiement. Donc même sans lui prêter les inconvénients qu’on lui nie et qui sont pourtant tous vrais alors qu’aucun des avantages qu’on lui porte le sont, ce seul paramètre suffit à induire qu’il faut s’en débarrasser. Mais pour cela il faut une vraie détermination et fermer des tranches >> développer les ENR correspondantes >> fermer des tranches >> développer les ENR correspondantes.
Mais développer les ENR correspondantes ne signifie pas « implanter des éoliennes ». Même s’il faut indubitablement renforcer l’éolien offshore où le potentiel est gigantesque, il faut sortir du paradigme « ENR = éolien + photovoltaïque » et aller plus vers le houlomoteur, l’hydrolien, l’hydrothermique, le géothermique, l’osmotique, etc.. Des énergies si puissantes et non intermittentes que EDF les a consciencieusement invalidées pour qu’elles ne menacent pas le nucléaire. Et les stockages doivent être déployés au fur et à mesure, parce que le smart grid à lui seul ne peut clairement pas répondre à l’instabilité de la production des ENR intermittentes, ce qui donne un argument de plus aux pro-nucléaires.