Vos comportements sont (très) prévisibles. Désolé ! Ils sont tellement prévisibles que l’intelligence artificielle connait déjà votre personnalité, votre capacité à occuper un emploi et quand vous …
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Ndlr : Je me suis disputé sur Facebook avec quelqu’un, il y a deux jours, convaincu que les robots ne risquaient pas de le remplacer dans son secteur, vu qu’il agit en psychiatrie. C’est étonnant, mais il ne parvenait pas à intégrer que le fait même de ne pas être capable d’intégrer que l’intelligence artificielle amène à une vraie cognition synthétique, un jour consciente…était une preuve de la rationnalité limitée de l’esprit humain. Et ce alors même que son incapacité à appréhender la rationnalité limitée de sa conscience était la preuve de la rationnalité limitée de sa conscience, ce qui rend si prévisible qu’une machine, épargnée par cette faiblesse, peut prédire un comportement avant même que nous ayons l’idée de l’avoir. Tout réside dans cette notion de « conscience », qui n’est en réalité que l’organisation synaptique de l’information, le cerveau n’est qu’un ordinateur, considéré comme très complexe aujourd’hui, mais qui sera infiniment dépassé par la technologie demain. Ce que nous appelons « conscience » n’est donc rien d’autre qu’un ensemble de réactions programmées face à des situations données, la synthèse d’un certain nombre de ces situations connues face à une situation inconnue amenant à une nouvelle solution qui sera stockée avec les autres pour servir ultérieurement, menant à ce que nous nommons « l’expérience ». Ce qui -nous- fait peur, c’est que demain ce soit un ordinateur qui dicte notre vie, nous dise ce dont nous avons besoin. Mais ça aussi c’est une preuve de notre rationnalité limitée. En réalité, nous serons alors nous-mêmes des ordinateurs, soit en étant augmentés, « transhumains », soit par indirectement, interactivement, où tout notre environnement, constitué d’objets connectés, nous assistera en permanence. Je vais essayer d’illustrer mon propos avec l’exemple de la publicité contextuelle. Il y a quelques temps, je suis allé compulser les photos cochonnes sur divers sites web comme La Redoute, en bon pervers que je suis (oui oui, la rationnalité limitée amène à aimer les jolies femmes en petite tenue, même si, à la réflexion, là il se pourrait bien que la raison de mon passage y soit plus pragmatique). Résultat des courses, durant des semaines j’ai été assailli de pubs contextuelles avec des tas de jolies filles en petite tenue. Aujourd’hui, si je récidive, n’ayant pas traité ma rationnalité limitée, je suis toujours aussi pervers, je ne serai plus envahi par cette publicité contextuelle, parce que ces derniers mois l’intelligence artificielle a fait des bonds consécutifs considérables. Désormais, mon ordinateur me connaît, il sait que je ne céderai jamais à une publicité pour des petites tenues, que je ne cliquerai même jamais dessus. Mais « mon » ordinateur, ce n’est pas MON PC sur MON bureau, de même que ce n’est pas le serveur d’un privé qui m’espionne et sait tout sur moi, même ce que je ne sais pas moi-même. Non, c’est le « Big Data ». Des milliers de serveurs qui s’échangent des informations à la demande de l’un d’entre eux pour répondre à une question précise. Ca signifie que ma personnalité, comme la vôtre, est répandue à la surface de toute notre planète et que des supercalculateurs sont capables non pas de reconstituer votre personnalité, de savoir qui vous êtes, mais de répondre à une question précise à un instant T : « sera-t-il intéressé par ceci? », « combien va-t-il dépenser cette année pour cela? », « quelles sont ses passions? », pour le pan commercial. Puis il y a le pan des RH, dont traite l’article, capable de répondre à d’autres questions : « est-il loyal? », « est-il stable? », « a-t-il une capacité particulière susceptible d’intéresser l’emploi auquel je le destine? », etc….