Tag « Substitution de matériaux rares » dans l’ensemble du site

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Il y a beaucoup de choses à dire sur les matériaux rares en cette période de transition :

    1. Nous sommes très loin de l’épuisement, les réserves connues avec l’état actuel des choses portent sur des siècles. Nous abandonnerons la plupart des ressources pour d’autres raison que leur épuisement (écologie, coût en raison de la complexité de l’extraction, meilleures technologies moins chères, etc…).
    2. Si quelque chose vient à manquer, on s’en passe, tout simplement. Cette seconde remarque répond à l’ensemble des problématiques. La technologie évoluant, nous apprenons à chaque fois que cela est nécessaire à substituer un matériau rare par une ressource d’une autre origine ou à synthétiser ce qu’il nous faut.
    3. Contrairement à ce qui est prétendu, il n’y a pas besoin de matériaux rares pour faire des batteries, des éoliennes, des voitures électriques, des panneaux solaires, ça, c’est juste un fake. On en consomme, mais ça ne signifie pas que ce soit indispensable.
    4. In fine, ce sont les technologies utilisées, aujourd’hui du 20e siècle, qui ont besoin des ressources consommées. Si un besoin pour une technologie n’est plus assouvi, la ressource devenant trop rare, trop inaccessible, trop chère, trop polluante, on l’abandonne et on change de technologie.

L’exemple actuel type est le cuivre, dont tout le monde parle, parce que, soi-disant, nous allons en consommer 20 fois plus et son cours s’envole, il a déjà doublé en moins de 5 ans, passant de 5000 $/t à 10 000 $/t. Et ce qui fait du cuivre cet exemple emblématique c’est qu’il n’a pas d’avenir dans la transition énergétique, parce que trop inefficace. Mais tant qu’il était à un coût accessible, les industries de la transition énergétique n’avaient aucune raison d’évoluer.

Comparativement au fil de carbone, qui est proche de la supraconductivité et qui peut d’ailleurs l’atteindre sous certaines conditions. Et qui en plus à l’avantage de pouvoir être fabriqué à partir de CO2 et donc au lieu d’avoir une prégnance environnementale comme le cuivre ou l’argent, a un avantage environnemental en contribuant à l’inversion du réchauffement et sans devoir faire le moindre trou, il suffit d’avoir de l’électricité pour capter le CO2 et le convertir, Plus on en fabrique, moins il y a de carbone dans l’atmosphère et donc si d’utiliser le cuivre cher et inefficace pollue, parce que ça nécessite beaucoup plus d’énergie pour sa production ainsi que de l’extraction minière, d’utiliser la technologie carbone, aujourd’hui chère parce que non développée à l’échelle, mais demain très bon marché, dépollue, les avantages sont sidérants. De surcroît il résiste bien mieux à la contrainte et permet des prouesses inatteignables avec des métaux.

Pour exemple, le moteur que Xiaomi développe, évidemment sans terres rares mais donc également sans cuivre, à enroulement de carbone, pourra tourner à 35000 t/min, alors qu’avec le cuivre le meilleur moteur (Xiaomi toujours) tourne à « seulement » 27 000 t/min. Le gain d’efficacité est considérable, tout simplement parce que l’enroulement de fil de carbone se présente sous forme d’un manchon cohérent, qui résistent bien mieux à la force centrifuge, en plus d’offrir une meilleure conductivité et une meilleure résistance à la chaleur.

Aujourd’hui la technologie permet d’envisager la production à moyen terme de câbles supraconducteurs à 15°. C’est insuffisant pour réaliser un enroulement dans un moteur, mais c’est suffisant pour un câble sous-marin la température au fond de l’océan étant inférieure. Et donc le maillage entre toutes les installations d’énergie renouvelable se fera sans aucune perte pour la partie sous les océans. A température ambiante, grâce au carbone, les câbles actuels permettent déjà le transport de l’électricité avec des pertes minimes de l’ordre de 3 ‰.

Face à ces performances et ces avantages cumulatifs le cuivre ne pèsera pas lourd lorsque son prix sera devenu trop onéreux pour l’industrie. [Lire plus…]

 

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