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La décroissance est une idéologie très dangereuse, dont les porteurs n’ont tout bonnement pas conscience des conséquences. Tout d’abord sur la société, qui a besoin de croissance pour avoir du développement sociétal. Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, il n’y a même pas besoin d’avoir une baisse du PIB pour subir des conséquences néfastes, mais rien qu’une croissance trop faible durablement, à 1%, suffirait à l’effondrement systémique de notre civilisation. Mais aussi pour la lutte contre le réchauffement climatique, qui repose sur la croissance. Sans croissance, pas de transition écologique. La réplique aux tenants de la croissance pourrait se résumer à ceci : l’argent ne pousse pas sur les arbres. Alors, après, la croissance peut reposer sur diverses choses, elle n’est qu’un flux. Elle a reposé au 20ème siècle sur un hyperconsumérisme gourmand en ressource naturelle et polluant pour lequel on a ravagé l’environnement. Mais il ne faut pas jeter bébé avec l’eau du bain, cette période à sorti l’humanité de son ornière moyen-âgeuse. Avant cette période, 80% de la population n’était rien, n’avait rien. L’humanité a crée la civilisation avec ce système qui a généré tant de richesse. Ca ne signifie pas que ce soit la seule solution. Tout au contraire, cette période nous a ouvert la porte d’un monde de possibilités, qui n’existaient pas avant. Jamais l’humanité n’avait rencontré autant de crises, de murs, simultanément, mais jamais elle n’a eu autant de possibilités pour y répondre. Grâce à cette formidable évolution au 20ème siècle, elle est passée d’une condition subie à la possibilité de décider de sa condition. Nous nous trouvons dans un intervalle clair-obscur où divers phénomènes se croisent. L’humanité a intégré qu’elle doit changer, mais elle refuse le changement par peur de l’avenir. Il est d’ailleurs facilement constatable que les décroissants sont tous des travailleurs, leurs solutions sont de travailler, alors que ce n’est pas la croissance qui pollue, mais l’emploi. Libérer l’Homme du travail, c’est calmer l’hystérie de la société, c’est permettre à l’outil de production libéré de la contrainte de l’emploi de produire moins, mais mieux. Et la croissance n’a pas toujours reposé sur les mêmes bases, je le redis, elle n’est qu’un flux, pas un stock. Il n’y a rien à écouler, la croissance repose sur ce que l’humanité valorise. Elle peut reposer tout aussi bien sur la production de masse de gadgets merdicimaux… ou une production plus qualitative, plus chère, dépolluante, mais non génératrice d’emplois. [Lire plus…]